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Souvenir de l’humanité, vue d’exposition, La Box, Bourges, 2018.




Souvenir de l’humanité
Bois, verre, impression 3D, eau, limonène
10x14cm
2018


Le Lamassu autrement appelé Taureau Androcéphale ailé est une créature à tête humaine, avec un corps de taureau et des ailes d’aigles. C'est l'une des figures emblématiques de l’ère assyrienne mise en place à l’avant du palais de Ashurnasirpal II à la capitale de Nimrüd.

Ils combinent à la fois la force du taureau, la rapidité de l'oiseau et l'intelligence de l’homme. Ce êtres ont été conçus pour protéger les palais des forces démoniaques. Le 11 avril 2015, l’organisation terroriste autonommée État-Islamique s’empare de la ville de Nimroud Son site archéologique est l’un des plus célèbres d'Irak. Armé de disqueuse, de marteau ou de mitraillette, l’EI inaugure sa longue série de destructions.


Cette élimination (des images) de l’autre consiste à envoyer à l’occident le spectacle de sa vulnérabilité. Par ces actions, il s’agit de l’atteindre là où il déclare détenir ses plus hautes valeurs : dans son patrimoine culturel. « Autant l'image a été vraiment un enjeu massif au moment de la guerre iconoclaste, autant là, c'est la gestio industrielle du spectacle qui fait écran aux véritables enjeux du conflit » souligne Marie José Mondzain.

L’objet présenté est en lui-même biodégradable par sa composition. Il tente de sauvegarde ironiquement sa mémoire. Ainsi les évènements se réduisent à une production d’émotion quasi inépuisables d’un objet consommable. Finalement, c’est l’objet lui-même, en ruine, qui rejoue l’évènement à l’intérieur de sa propre sphère.